Comment repousser ses limites ? Comment maximiser ses performances sans risquer la blessure ? Tout le monde se pose ce genre de question : que vous soyez un sportif amateur où un entraîneur de champions.

Qu’est ce qu’un bon entraînement ?

Avant tout, il faut s’assurer  de la qualité de son entrainement. Comment savoir si on a effectué un bon entrainement? Tout dépend des objectifs que l’on s’est fixé! Cherchez vous à travailler votre mobilité articulaire, force, ou endurance etc… Il y a cependant des signes qui ne trompent pas: transpiration, élévation du rythme cardiaque, fatigue musculaire ou plutôt manque de jus car la fatigue musculaire n’arrive que quelques heures plus tard.

La fréquence des entraînements est aussi à définir en fonction de vos objectifs et il faut aménager des plages de récupération en conséquence.

Eviter la routine pour progressser

Le corps fonctionne un peu comme une machine. Il s’habitue aux sollicitations (stress, contraintes, poids, répétitions…) .Si vous ne le surprenez pas, vous ne ferez plus de progrès. il faut régulièrement changer quelque chose dans votre routine d’entrainement; cela peut être simplement l’ordre des exercices, le nombre de séries, le nombre de répétitions et la charge etc… Par contre le danger de vouloir à tout prix changer la routine c’est de désirer toujours plus de performance et de mettre la barre toujours plus haute. C’est là que la blessure vous pend au nez!

No pain no gain ?

C’est la devise des forcenés du fitness. Pas de résultats extraordinaires sans efforts extraordinaires. C’est d’autant plus vrai en fitness. Par contre, c’est pas du tout le cas dans les domaines dits « spirituels » … bien au contraire!

Faire des efforts extraordinaires ne signifie pas finir épuisé après les entraînements ni même a aller volontairement au delà de son seuil tolérable de douleur physique. D’ailleurs la perception de ce seuil de douleur est très personnelle. Plus vous progressez, plus vous en apprenez sur votre corps et plus vous repousserez vos limites.

A vouloir ignorer ses propres signaux de douleur – les messages que votre corps vous renvoient – cela conduit plus ou moins vite a heurter un mur. Votre corps s’en souviendra et le contre coup sera d’autant plus douloureux… Rassurez vous il faut faire des erreurs pour comprendre comment fonctionne sa propre machine.

Comment appliquer les recettes des grands champions?

Les champions ne peuvent pas se permettre des blessures graves

Il faut prendre exemple sur les grands champions qui ont eu une longévité extraordinaire dans leur discipline. La majorité des athlètes se préparent en vue des championnats du monde et/ou les jeux olympiques qui ont lieux tous les 4 ans. Les vrais champions ne peuvent pas se permettre d’avoir des blessures pendant leurs entraînements. A quoi bon se blesser et être absent des terrains pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois? Et comment réagir dans un jour « sans » ? La vie est faite de cycles hauts et bas comme je le décris dans l’article Comment être au meilleur de sa forme toute l’année 2017 ?

J ai lu récemment un article d’une championne de sprint néerlandaise  (Dafne Schippers) qui expliquait qu’en période d’intense préparation pour un objectif, elle ne rentrait dans sa « zone rouge » qu’une seule fois par semaine au maximum. Cet athlète fait preuve d’une motivation à toute épreuve, d’une volonté farouche d’être la meilleure dans sa catégorie. Parfois cela peut être destructeur! Elle décrivait que l’un des rôles de l’entraîneur est de limiter à tout prix la casse pendant les entraînements. Parfois il se doit de stopper l’athlète car celui ci  se pousse tellement à bout qu’il n’a plus conscience de ses limites…

No brain no gain

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un coach à sa disposition. Il faut penser à ce que vous allez faire demain. Quel intérêt avez vous à tester aujourd’hui votre zone rouge ? Comment allez vous récupérer pour le lendemain ?

No brain no gain

C’est à mon avis la meilleure devise. Si vous n’écoutez pas votre corps, ou vous acceptez une douleur trop importante trop longtemps, vous allez probablement vous blesser ou alors vous démotiver. Vous voulez appliquer des plans d ‘entrainement qui ne sont pas personnalisés ? Essayer les bien sûr mais retenez que la clé est toujours d’adapter ces modèles théoriques à votre cas personnel. Il faut éliminer ce qui ne marche pas: les mouvements qui ne conviennent pas à votre morphologie, qui réveillent des douleurs … pourquoi finir les séries d’un exercice douloureux si c’est pour finir avec une plus grosse inflammation ? Au contraire, il faut penser au lendemain: ne voulez-vous pas avoir le choix de pouvoir continuer à vous entraîner ?