Récemment un article au sujet du bodybuilder Rich Piana a fait le buzz. Cela m’a incité à écrire un article sur le dopage dans le sport pour montrer que le problème du dopage – spécialement chez les amateurs – n’est pas prêt de s’arrêter.
Le CIO ne montre pas l’exemple
Les russes avaient une organisation bien huilée pour masquer le dopage de leurs athlètes. C’est effarant qu’après la chute du mur de Berlin et les scandaleuses pratiques de l’ex RDA, certains pays se servent encore du sport à des fins de propagande nationale.
L’agence anti-dopage a rendu son rapport accablant contre les fédérations russes. Résultats des courses: le Comité International Olympique ne prend aucune décision franche pour couper court au dopage et s’en remet a chaque fédération individuelle. Quel fiasco!
Les russes ne sont pas les seuls à avoir eu recours à des pratiques de dopage. Souvenez vous du scandale de la société pharmaceutique Balco aux Etats unis. La mort prématurée douteuse de l’athlete F. Griffith Joyner. Tout ceci est bien triste et n’est pas vraiment prêt de s’arrêter!
Le dopage est roi dans le bodybuilding professionnel
Exemple de Rich Piana
Cet homme âgé de 45 ans, a été initié au bodybuilding à l’âge de 11 ans par sa mère – elle même pratiquante et a commencé à prendre des stéroïdes à 18 ans. Depuis il n’ a jamais cessé de prendre des dopants. Il prend les produits dopants par cycle de plusieurs mois et cela plusieurs fois par an cependant il ne fait plus de compétitions depuis plusieurs années. C’est sa manière de vivre et de faire du bodybuilding. Il prétend qu’il a fait ce choix, qu’il ne voudra rien changer et qu’il ne pourrait pas être plus heureux. Il a fait un certain buzz car c’est la première fois qu’un athlète brise le tabou du dopage et révèle tous les détails sur sa pratique. Pourquoi faire ces révélations maintenant? Probablement il a un intérêt financier à faire parler de lui car il a un business de compléments alimentaires et de repas préparés.
Bodybuilding professionnel
C’est glauque mais Rich Piana confirme que c’est une pratique généralisée chez les bodybuilders pros. Y-a-t-il encore des personnes qui en doutaient? Il propose en ligne un programme de dopage de sa propre création qui permettrait de prendre 30 livres (soit environ 15kgs) de muscle sec en 4 mois. Il prend jusqu’à 10 repas par jour et environ 10,000kcal/jour. Ce qui est choquant dans cette pratique c’est de légitimer et de promouvoir d’une certaine manière ces dopants sous couvert que ce n’est pas dangereux – regarder çà fait 30 ans que je prends de la dope et je suis toujours là … certes … mais dans quel état ? Chacun est libre de ses choix mais son corps est monstrueux car peu fonctionnel – ce gars sait à peine marcher normalement tellement ses cuisses sont difformes. Encore une fois c’est son choix personnel.
Le prix à payer
Il explique les effets des principaux produits dopants comme les stéroïdes anabolisants, les hormones des croissance, l’insuline etc… et j’en passe. Ces produits décuplent la capacité d’entraînement, diminue les temps de récupération, diminuent le taux de masse graisseuse. Les effets secondaires sont aussi décrits avec précision. Enfin il insiste sur le fait qu’il n’a aucun problème de virilité suite à la prise de stéroïdes. Douteux.
Ces gars s’aiment-ils vraiment?
Franchement là aussi j’en doute. Paraître pour exister. Le problème ? ils ne se voient jamais assez gros … Le dopage améliore les performances c’est clair. Mais attention avoir des muscles démesurés ne s’obtient pas sans un travail acharné!
Passer bien au delà du seuil de douleur pour tendre vers son objectif: Rich Piana relate très bien les énormes souffrances qu’il peut s’infliger à l’entraînement, les brûlures aux muscles qui sont tétanisés car bien au delà du seuil normal de fatigue. Le corps devient une vraie machine grâce aux dopants. Vous allez dire que tout sportif de haut niveau qui se respecte doit se surpasser dans la souffrance, se mettre en danger. Oui c’est vrai mais vouloir constamment rechercher cette souffrance montre à mon sens le côté malsain de cette pratique intenable à long terme. La quête de la sur-performance incessante n’est pas tenable comme décrit dans l’article 3 voies possibles pour être en bonne santé.